#École
11.02.2025

[CÔTÉ FACULTÉ] Finance durable & RSE, rencontre avec Fatma Mrad

Clermont School of Business s’appuie sur une faculté permanente d’une cinquantaine d’enseignants-chercheurs rattachés à CleRMa, le laboratoire de recherche en Sciences de Gestion en co-tutelle Clermont SB/UCA. À la rentrée 2025, de nouveaux enseignants-chercheurs ont rejoint la faculté, enrichissant la dynamique académique de l’École et sa capacité à explorer et promouvoir les enjeux du management durable, qu’il s’agisse de stratégie, d’innovation ou de finance.

La finance est un domaine en constante évolution, marqué par des enjeux majeurs tels que la finance durable, la responsabilité sociétale des entreprises et l’innovation technologique. Plus que jamais, elle doit s’adapter aux défis environnementaux, aux nouvelles régulations et aux attentes croissantes en matière de transparence et d’éthique.

Fatma Mrad : la finance au service des défis de demain

Fatma Mrad, professeure permanente en finance à Clermont School of Business, revient sur son parcours académique qui l’a menée de la Tunisie au Canada, et met en lumière l’importance de la recherche dans la transformation des modèles économiques.

Fatma Mrad, Professeure Permanente à Clermont School of Business
Quelle formation avez-vous suivie ?

J’ai débuté mon parcours académique en Tunisie, où j’ai obtenu une licence en finance, suivie d’un master dans la même discipline. Animée par un profond intérêt pour la recherche, j’ai ensuite entrepris un doctorat en finance en Tunisie, tout en bénéficiant du statut de doctorante invitée et chercheuse associée à l’Université d’Ottawa. Cette expérience internationale m’a permis d’élargir mes perspectives, de collaborer avec des chercheurs de divers horizons et d’explorer des approches complémentaires en finance.

À l’issue de mon doctorat, j’ai poursuivi mes travaux en effectuant un post-doctorat spécialisé en finance durable, un domaine qui répond aux défis actuels de transition écologique et de responsabilité sociétale.

Quelle relation entretenez-vous avec le monde de l’entreprise ?

Mon intérêt s’est toujours porté sur le monde académique et la recherche. Cependant, au cours de mon post-doctorat, j’ai eu l’opportunité de collaborer étroitement avec des experts du secteur privé, ce qui m’a permis de confronter les approches académiques et professionnelles en matière de finance durable. Cette expérience a enrichi ma compréhension des enjeux concrets du secteur et renforcé mon engagement à développer des solutions applicables aux réalités du marché.

Par ailleurs, durant mon parcours universitaire, j’ai effectué plusieurs stages en banque, me familiarisant ainsi avec les pratiques du secteur financier et les attentes des acteurs économiques. Ces expériences ont nourri ma réflexion et renforcé mon souhait de contribuer, à travers la recherche, à l’évolution des modèles économiques vers une approche plus responsable et durable.

Quels sont vos domaines de recherche et d’expertise en finance ?

Ma spécialité porte sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), la finance durable principalement, ainsi que l’assurance vie.

Les enjeux climatiques et environnementaux actuels – tels que le changement climatique, la dégradation des écosystèmes, la perte de biodiversité et la gestion des ressources naturelles limitées – ont des impacts de plus en plus préoccupants sur les individus, les entreprises et la société dans son ensemble. Ces défis mondiaux affectent non seulement l’économie et la santé publique, mais exigent également une action urgente et une prise de conscience collective.

Dans ce contexte, le rôle du chercheur devient essentiel : il permet de mieux comprendre ces phénomènes, de sensibiliser les acteurs concernés et de proposer des solutions innovantes pour relever ces défis. Parmi les leviers d’action, la finance durable et la gestion des risques jouent un rôle clé en intégrant ces problématiques dans les décisions économiques et sociétales.

L’assurance vie, par exemple, illustre bien cette dynamique. Face à l’augmentation de l’espérance de vie et aux progrès médicaux, les individus accordent une attention croissante à leur qualité de vie, notamment après la retraite. Dans ce cadre, l’assurance vie devient un outil financier stratégique, non seulement pour garantir la sécurité financière et le bien-être des assurés à long terme, mais aussi pour répondre aux évolutions démographiques et aux nouveaux besoins sociétaux.

Au sein de quel(s) programme(s) intervenez-vous ?

J’interviens principalement au sein de deux majeures du Programme Grande École, la majeure « Ingénierie financière et finance durable » et la majeure « Ingénierie financière et innovation en finance » ainsi qu’au sein du Master of Science « Corporate Finance & Fintech ». Dans ces différents programmes, j’enseigne l’analyse financière, l’évaluation financière, ainsi que le portfolio management.

En tant que responsable de la majeure « Ingénierie financière et finance durable », je m’assure que la formation offre un équilibre optimal entre la théorie et la pratique. Nous faisons appel à des enseignants-chercheurs pour dispenser des cours académiques solides, mais également à des experts professionnels pour apporter une perspective concrète et actuelle sur les défis du secteur. Cela permet aux étudiants de mieux comprendre l’application des concepts théoriques dans le milieu professionnel.

De plus, nous privilégions un travail de groupe important, encourageant ainsi la collaboration et le développement des soft skills et des compétences pratiques. Des interventions extérieures, comme celles de professionnels de la finance durable et de l’ingénierie financière, viennent enrichir les sessions de formation et permettent aux étudiants de se confronter à des situations réelles et à des enjeux contemporains.

Quel(s) conseil(s) donnez-vous aux étudiants qui souhaitent s’orienter en finance ?

Je leur conseille avant tout de se plonger dans la compréhension des enjeux actuels de la finance, notamment en ce qui concerne la finance durable, la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et les évolutions du marché financier. Il est important de développer une vision globale des défis financiers contemporains, qu’il s’agisse des nouvelles régulations, des problématiques environnementales ou de l’impact des technologies sur les pratiques financières.

Je recommande également aux étudiants de ne pas se limiter à la théorie, mais de chercher à acquérir des compétences pratiques par des stages, des projets concrets et des échanges avec des professionnels du secteur. Enfin, adopter une approche proactive en se tenant informé des tendances du marché, en lisant des ouvrages spécialisés et en participant à des séminaires ou conférences est un excellent moyen de mieux appréhender les différentes opportunités professionnelles offertes par la finance.

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